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Savoir choisir son bistro...

Le choix d’un bistro...

Voilà un choix tout-à-fait crucial ! S’il s’agit d’y passer plus d’une demi-heure, il est important de s’attacher à faire le bon choix.

Ainsi, il y a deux cas : la terrasse et l’intérieur.

En terrasse, les sièges sont, la plupart du temps, épouvantables. Chaises en fer ou en paillage plastique, inconfortables au possible. Aux carrefours, le bruit du redémarrage des voitures au feu est pénible, les vespas ou mobylettes au pot d’échappement mal réglées sont pénibles itou, et l’air saturé de gaz d’échap­pement.

Eviter aussi les abords de collèges ou lycées, d’où des nuées de gamines piaillantes émergent à intervalles réguliers. Si la terrasse est pleine, elles poireau­tent, téléphone brandi, en piapatant d’une voix aiguë, ricanant de sujets qu’elles n’expliquent pas, qu’elles se transmettent par osmose, sans doute. Les profs en prennent pour leur grade, et les Jules en devenir aussi !

Eviter le bistro du coin, avec ses habitués qui sirotent un verre de blanc pendant deux heures, et qui ont l’adresse facile (« elle fait quoi, la petite dame, dans la vie ? ») et qui, s’étant approchés, vous invitent à répondre en vous tapant régulièrement l’avant-bras. « Et qu’est-ce qu’elle veut qu’on lui offre, la petite dame ? », elle ne veut rien la petite dame, juste la paix, le temps de prendre quelques notes entre deux films.

L’hiver, bien sûr, le choix n’en ait pas un : il n’y a que la salle, si l’on ne veut pas finir congelé. Dès la porte d’entrée, il faut (avant de commander si l’on veut encore pouvoir fuir) vérifier l’absence :

1) d’une télévision, écran plat, réglé sur un sport, n’importe lequel, mais à commentateurs surexcités (d’ailleurs, plus le bonhomme est bruyant, plus les consommateurs sont obligés de hurler pour couvrir sa voix) ;

2) d’un juke-box qui, même et surtout s’il n’est pas sollicité se déclenche régulièrement, (sa façon à lui de faire de la retape) ;

3) d’un groupe de potes, déjà assez avinés, et qui hurlent leur certitude d’avoir raison (peu importe le sujet du débat, le volume sonore est le même) ;

4) vérifier l’état des banquettes,  plus elles sont lardées de bouts de scotch, plus il y a de chance qu’elles soient défoncées ;

5) vérifier qu’il y ait deux guéridons libres côte à côte pour pouvoir s’étaler un peu ;

6) vérifier que le réceptacle du moulin à café est raison­nablement plein, car cette diabolique machine se déclenche abruptement et avec un niveau sonore à faire fuir n’importe qui...

Il y a bien d’autres paramètres à prendre en compte.

La parade est facile : mon petit salon avec son calme et sa lumière douce à mes yeux fatigués.

Alors pourquoi le bistro ? je vous parlais là des cas où cet eden perso est hors de portée, entre deux films par exemple...

 

N'oubliez pas d'aller voir dans la catégorie VOUS VOULEZ  UN CADEAU ? pour me dire votre sentiment sur ce texte :

         "MES AMANTS (Moi j'essuie les verres...)"



15/10/2010
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