Votre écrivain, ses romans, vos coups de coeur

Semaine du 14 mars

Poursuite, de Marina Deak.

La réalisatrice joue le rôle de son héroïne, laquelle peut donc difficilement être accusée de trahir le propos de son auteur. Et quel propos ! Rien d'autre que de mettre à mal la figure de la lionne qui défend ses petits jusqu'au dernier sang ! Celle qui ne saurait vivre loin de sa progéniture.... Cest un très beau film, où une trentenaire paumée tente de se reconstruire une vie, entre mère, marmot et père de son enfant. L'homme qu'elle rencontre ensuite veut la jouer familial, avec pique-nique dans la forêt, et elle est obligée de remettre les pendules à l'heure : si elle le veut, lui, c'est comme « amoureux »... Les longs plans séquence sont d'une dureté absolue. Les décors ne sont pas ce que le décorateur imagine que doit être un décor... Tout est bon, dans ce film. A ne pas manquer !

 

Boxing gym, de Frederick Wiseman.

Un documentaire américain comme ceux dont  F.W. a le secret. Nous sommes dans un hangar, en périphérie de Chicago. Là se réunissent quotidiennement quelques pros, mais surtout une foultitude de vieux, de jeunes, d'enfants, de fillettes, de femmes. Tous viennent s'entraîner à la boxe, sans qu'on en sache précisément la raison. Et là, on papote comme chez le coiffeur. On apprend des anecdotes rigolotes, comme l'existence d'un « Crime Stopper » ( ??? un service façon Courbet ?) qui ferait le boulot de la police, et le fait que la pratique de la boxe aurait guéri l'un de nos hommes de son asthme lequel, par malheur, revient par temps neigeux... Et aussi plein de petits « trucs de pro » qui pourraient s'avérer précieux lors de votre prochaine baston...

 

Ma part du gâteau, de Cedric KLAPISH.

Je vais me faire incendier ? Même pas peur !

Nous avons là une grosse vieille daube. En gros, K. décide de nous expliquer pourquoi et comment les banquiers sont mauvais. C'est raté. Une mère de trois filles, dunkerquoise, quitte sa ville où son usine de 1200 ouvriers a été fermée, pour passer un stage ( !!! oui, ça existe) de femme de ménage. Elle travaille bientôt sous les ordres de celui-là même qui a fait fermer son usine. Tout est ahurissant, faux, outré, dans ce film. Et j'ai entendu parler de Ken LOACH, au propos que son film serait social !!! De qui se moque-t-on ? Allez plutôt voir :

 

Jimmy Rivière, de Teddy Lussi-Modeste

Un jeune boxeur se fait manipuler par une secte chrétienne (il semble) où le charismatique « grand-prêtre » (Serge Riaboukine, qui est excellent) l'embobine, dans un univers de romanos presque sédentaires. Plus de boxe, plus de sexe, plus de bibine... une vie de moine, quoi ! Un film brillant.

 

Légitime défense, de Pierre LACAN.

Un honnête petit film policier. Le héros tente de sauver sa famille d'une bande de dealers de coke, et finit par y réussir, faisant coffrer le méchant. L'ennui, c'est que pour moi, un' intrigue policière doit pouvoir répondre à toutes les questions, renouer tous les fils, ce qui n'est pas le cas. Je n'aime pas sortir du cinéma sans avoir les réponses...

 

We want sex equality, de Nigel COLE.

Très tonique, très bien fichu ! Où l'on voit 187 femmes ouvrières bloquer la production des 40 000 postes de leur usine d'équipementier automobile. Mais elles tiennent bon, et finiront par avoir l'égalité de traitement avec leurs homologues "mâles". L'auteur nous signale que, grâce à cette action, nombre de pays européens auraient emboité le pas.

Ah bon ? Je croyais que, DE NOS JOURS, les femmes étaient toujours moins payées de 20 % ? 

Je dois être mauvaise langue...

 

Bonne semaine, à bientôt, n'oubliez pas les commentaires !



19/03/2011
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