Votre écrivain, ses romans, vos coups de coeur

Belle semaine du 18 janvier

Incendies, de Denis Villeneuve.

Un drame, au sens grec du terme, horrifique. Et un film magnifique. A sa mort, une banale secrétaire de notaire canadien laisse deux lettres à ses enfants : l’une pour un frère dont ils ignoraient l’existence, et l’autre pour leur père qu’ils croyaient mort. Cette quête va les mener au Moyen-Orient, ils vont découvrir le passé torturé d’une femme révoltée dans un pays alors en guerre.

La question qui me taraude – et à laquelle vous pourrez peut-être répondre quand vous aurez vu le film – est POURQUOI cette femme remue toute cette atrocité, alors que rien n’imposait de faire subir cette découverte atroce à ses enfants ?

La seule expllication qui nous sera donnée est énigmatique : Il faut briser le fil de la colère...

 

Bas-fonds, de Isild Le Besco.

Quel choc ! Trois filles, deux soeurs et leur amante – qui à l’occasion se prostitue – vivent en marge dans un appartement quasi vide et pourtant crasseux. Elles buvent à l’excès, mangent des raviolis à même la boite. Dans leur délire, elles finissent par tuer un homme, jeune boulanger paumé lui aussi. On voit tout ceci se dérouler, parmi les vociférations continuelles de l’aînée... Quel choc ! Mais aussi quelle maîtrise de l’image et du récit !

 

Au-delà, de Clint Eastwood.

Les interrogations sur la mort, l’au-delà, ce qu'il sera... Trois personnages fort attachants donc, dont un ouvrier qui a le pouvoir de faire parler les morts et qui, après avoir exploité le filon, a eu un sursaut de remords... Un jeune garçon dont le jumeau a eu un accident mortel, et qui est en quête de pouvoir lui parler une denière fois... Une journaliste française qui a survécu au tsunami mais se souvient de ses moments de mort clinique et écrit un bouquin sur son expérience. Un très joli film par le grand Clint.

 

Même la pluie, de Iciar Bollain

Une mise en abîme du cinéma : une équipe venue pour tourner la vie sainte d’un père franciscain au XVIIè au Pérou, se trouve coincée par une gigantesque grève des Boliviens à qui l’Etat veut confisquer l’eau potable en en privatisant la distribution. L’un des héraults de cette lutte est celui-là même qui faisait de la figuration plus qu’intelligente dans le film. Les scènes insurrectionnelles sont magnifiques.

 

La chance de ma vie, de Nicolas Cuche.

Un film bourré de gags pas si drôles, avec des comédiens qui jouent comme au patronage !

Mauvaise pioche, on oublie.

 

A bientôt, n’oubliez pas d’aller voir Incendies ! A la semaine prochaine, avec la réponse à ma question !



21/01/2011
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