Votre écrivain, ses romans, vos coups de coeur

Ce 4 mars, au soleil !

Chez Gino,

Nous tombons là au tréfonds de la bêtise crasse, de la pantalonnade « à l’italienne ». Toutes les prétendues références au genre sont martelées tant et plus, tous les poncifs sont de la revue. Parmi la trentaine de spectateurs, pas un frémissement, pas même l’amorce d’un rire...

Samuel Benchetrit m’avait à demi convaincue avec son J’ai toujours voulu être un artiste, particulièrement avec  le duo Arno/Bashung. Mais là...

La vraie question est la raison de la présence de cet immense acteur, qu’est, pour moi, Ben Gazarra. Qu’a-t'il été faire dans cette galère ? Mais rien ne me gâchera ses rôles dans les John Casavetes, dans lesquels je l’ai tant aimé...

 

Je n’ai rien oublié, de Bruno Chiche.

Le casting est un pur bonheur ! Cette maladie, siège de tous les fantasmes est traitée avec une délicatesse bien vue. Autour tourne un terrible secret de famille, dans un scénario magnifiquement mené.  Une fois de plus, on peut remarquer que travailler sur un vrai livre de vrai romancier, et avec beaucoup d’humilité, ça paie...

 

L’étrange affaire Angelica, de Manoel de Oleviera.

Une heure et demie de poésie cinématographique, ce n’est pas donné àu premier réalisateur venu... Ce jeune photographe a raison de vivre ses rêves, de voir le sourire d’une jeune morte fleurir dans son objectif ! Et de se laisser emmener dans la nuée dans ses bras... Bonheur, rare par les temps qui courent, mais si prenant.

 

Nous, princesse(s) de Clèves, de Régis Sauder.

Excellent documentaire, où l’on touche du doigt (et du coeur) la modernité de ce texte de Madame de Lafayette. On y apprend beaucoup de choses. Un groupe d’élèves de quartiers de Marseille s’en emparent, l’apprennent, et montent à Paris pour agrandir cet univers. Mention spéciale à une amie (qui se reconnaîtra !) lorsqu’une prof de Français s’évertue à préparer ses classes de terminales au bac...

A voir, donc.

 

Le mytho, de Dennis Dugan.

Une collection de numéros de comédiens, mais remarquable surtout pour le traitement des second rôles, particulièrement soigné. Plutôt drôle quand même. On économise, en plus, le prix du voyage à Hawaii, quand on voit le traitement réservé aux touristes...

 

The company men, de John Wells.

Le drame du chômage : il y a là des évidences pour nous, mais aux Etats-Unis ils ont l’art de découvrir la précarité des choses ! Ils s’indignent que le chômage ne soit pas réservé aux seuls ouvriers, mais puissent atteindre les cols blancs ! A contrario, c’est le bâtiment qui sauvera une de ces familles... La morale : à bas la Porsche, vive la truelle ! Pas indispensable, donc.

 

Easy money, de Daniel Espinosa.

Une grande violence explicite et implicite dans ce film suédois étonnant et boursoufflé. Un jeune étudiant en commerce se fait de l’argent de poche en faisant le taxi, et cotoie la jet-society. Il rencontre aussi des gens peu recommandables, et, petit malin, se fait fort de les rouler. Il monte une combine, mais se retrouve entre deux gangs rivaux, qui n’ont ni foi ni loi, et n’entendent pas laisser un demi-sel faire la loi. Ca tire dans tous les sens...  

 

Morning glory de Roger Michell.

Hônnete comédie américaine : la télé comme si vous y étiez. Une jeune productrice échoue dans la pire des émissions matinales, et s’adjoint un vétéran du journalisme pour sauver la mise de l’émission... Bien sûr, ça marche, et au détour elle trouve l’amour... Tout ça roule, le rythme est tenu, donc c’est gagné !

 

Tous les soleils, de Philippe Claudel.

Merci, merci, c’est une pure merveille ! Sensible, tendre, drôle, merveilleusement joué, avec un concert de musique baroque magnifique au passage... A voir de toute urgence !

Philippe Claudel est un écrivain merveilleux, doublé d'un excellent réalisateur. On se souvient des Ames grises, et on en redemande.

 

Bonne semaine à tous, n'oubliez pas de commenter !



08/04/2011
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