Jolie semaine du 20 mars 2011
Route Irish, de Ken Loach.
Bien sûr, le dernier Kean Loach ne se refuse pas. Et c’est un excellent film, même si peu représentatif de la partie « sociale » de sa filmo habituelle. Ce qui est nouveau, au moins, c’est l’utilisation des « nouvelles technologies ». Il s’agit donc des aventures survoltées des contractor anglais, qui vont faire le coup de sang en Irak. Protection des ingénieurs expat’, et autres missions. Les gouvernements refusant de « salir » leur image, ce sont eux qui se chargent des méchantes besognes, à prix d’or bien sûr. Un ex-militaire convainc son meilleur ami de venir en Irak avec lui, qui s’y fait tuer à la suite d’une embrouille sanguinaire. A son retour, l’ex-militaire n’a de cesse de débrouiller la chose, et de retrouver l’assassin de son ami. Il y a là une grande violence, peu d’images de la guerre d’Irak, sauf quelques captures d’images de Youtube. Il va finir par tuer celui qu’il croit à tort responsable. On voit surtout des hommes en costard-cravate monter des deal avec les gouvernement, et à la recherche d’hommes à envoyer au casse-pipe. Il y a aussi son jeu trouble avec la femme du mort, qu’il connait elle aussi depuis toujours. La fin est logique, tant la culpabilité pour tout cela l’accable.
Le marquis, de Dominique Farrugia.
Une comédie honnête, sans plus. Un voleur à la petite semaine se laisse passer pour un cador de la haute cambriole. Il se croit peinard, mais un vrai de vrai, vrai méchant, va le faire évader à des fins de cambriolage « prestigieux ». Il commence par essayer de donner le change, mais cela tourne à son désavantage. C’est tout !
Cirkus Colombia, de Danis Tanovic.
Aprsè vingt ans d’exil en Allemagne, un Bosniaque revient, fortune faite, dans sa Bosnie natale. Il s’empresse de virer sa femme et son fils, qui vivaient dans son ancienne maison de famille et s’y installe avec sa jeune nouvelle compagne. Mais la guerre menace. Les premiers tirs de mortier, les panaches de fumée noire... tout cela est extrêmement bien filmé, bien joué. La fin est réjouissante, et c’est tant mieux.
Ha ha ha, de Hong Sangsoo
Un réalisateur, qui doit quitter son ami pour émigrer au Canada, s’avise qu’ils ont vécu au même endroit. Largement alcoolisé, leur mémoire revisite tendrement la chose. A voir, pour les images.
Precious life, de Shlomi Eldar.
Cette vie, c’est celle d’un palestinien de 4 mois, qui ne peut survivre qu’avec une opération très chère, à pratiquer en Israël. Un donateur israélien anonyme décide d’y pourvoir, la seule chose qu’on saura à son sujet est qu’il a lui-même perdu un fils dans les combats. On suit la vie de cette mère et de l’enfant, tout cela est grandement émouvant, et pose au passage quelques questions sur la manipulation : la mère craint que ce soit une « couverture » pour qu’Israël puisse montrer sa supposée grandeur d’âme...
108 Cuchillo de palo, de Renato Costa.
C’est son oncle qu’elle filme, il a fait partie de cette liste des « 108 », homosexuels identifiés et torturés sous la dictature de Stroessner, au Paragay, dans les années 80. Cette quête, menée par une jeune femme d’aujourd’hui, est proprement terrifiante, et le chemin a été long avant que ces personnes aient pu apparaître au grand jour. Le seul reproche : on ne nous parle pas de leur statut actuel...
Bonne semaine à tous, et, SVP, des commentaires !