Votre écrivain, ses romans, vos coups de coeur

Mi-chèvre mi-chou... du 2 novembre

Le titre s'explique par le fait que ce que j'attendais m'a déçue, et ce que je ne pensais même pas aller voir (un film d'action !) m'a fait rire. Mais lisez plutôt..  

 

Mourir ? Plutôt crever !, documentaire français de Stéphane Mercurio.

Tout-à-fait réjouissant ! A 80 ans, SINE est toujours aussi iconoclaste. Après avoir été viré (on en avait beaucoup parlé !) de Charlie-Hebdo, il fonde Siné Hebdo, avec le même humour bête et méchant qui a fait nos bons fou-rires. Avec quelques amis, il bricole ça dans sa salle à manger. On se promène avec lui au cimetière, à la Fête de l’Huma... l’esprit toujours clair et incisif, ça fait un bien fou !

 

Des filles en noir, de Jean-Paul Civeyrac. Elles n’ont pas vingt ans, sont murées dans un pessimiste absolu, impénétrable. Elles anoncent leur double suicide, à des « adultes » qui, évidemment, ne comprennent pas. Et ne savent pas y répondre, chacun avec ses propres et pauvres moyens. On pense à nos jeunes, à ces parents largués, qui se heurtent à un mur. Qui se souvent de Family Life ? un des premiers Ken Loach, qui parlait déjà de la difficulté de l’adolescence...

 

La princesse de Montpensier, de Bertrand Tavernier.

Bouuuh ! Quelle déception ! J’AIME le cinéma de Bertrand T., et j’attendais 2 h 20 mn de pur bonheur... Soit une jeune femme vendue pour des raisons politiques et mercan­tiles à un jeune prince, alors qu’elle en aime un autre, qui se révèle être volage, inconstant et intéressé. Un autre, duc d’Anjou, futur Henri III, l’aime aussi. Sans compter son mentor, le comte de Chabannes, qui l’adule en silence et se consacre à son éducation. De tout cet amour, pourtant, on ne reçoit pas une once. C’est dire que tout se beau monde joue comme son pied, excepté, bien sûr, Lambert Wilson, qui a de la bouteille et du métier. Cette romance ( ? ) est couplée aux scènes de bataille – la boucherie, ce n’est pas mon truc – et des duels à l’épée (sans la cape). Voilà. c‘est tout. Et c’est bien triste ! (Surtout après Dans la brume éiectrique, envoûtant et percutant…)

 

L’homme qui voulait vivre sa vie, d’Eric Lartigau, tiré du roman de Douglas Kennedy.

Un film étonnant, pas pour son esthétique qui est honnête mais sans plus, que o

pour son sujet, pour les choix que fait le héros. Des choix par élimination : se séparer de sa femme si aimée ; devoir oublier à jamais ses enfants et ses parents ; renoncer au cadeau que lui fait son associée de leur bureau d’études florissant ; renoncer à une gloire toute à portée de mains ; renoncer à  jamais à avoir une identité proche... dans le seul espoir de vivre enfin sa vie, sa passion de photographe.

Qui dit mieux ?

 

Fair game, de Doug Liman. Tiré, donc, de faits réels.

Où quand les Etats lâchent leurs employés... Ah ! le Mensonge d’Etat ! Rappelez-vous quand Bush et Tony Blair affirmaient que l’Irak avait « la Bombe » ou du moins de quoi la fabriquer pas plus tard que demain matin ! Nous avons là l’histoire de cette espionne et de son mari, grand connaisseur du Niger, qui assurent qu’une livraison d’uranium, (la moitié de la production annuelle du pays quand même !), aurait difficilement pu s’échapper du pays au nez et à la barbe de la population ! Et que, sur place, elle découvre que l’équipe de scientifiques qui avaient été retenue pour ce faire avait été dissoute, parce que les installations prévues pour ces recherches avaient été intégralement détruites par l’armée américaine elle-même, ce qu’elle ne pouvait pas dû ignorer ! Revoir l’air chaffouin de Bush Junior annoncer cette guerre inique, dont on sait maintenant ce qu’elle en coûte ( et continuera !) en hommes et en dollars...

Shame on you...

 

Very bad cops, d’Adam McKay.

Une énaaauuuurme parodie de film d’action, très réussie, très rigolote. Tout y est, les courses-poursuites en bagnoles (et hélicopère !), les fusillades, les vilains costauds, et même les fraudes boursières... On s’amuse beaucoup, même si j’ai eu conscience de louper des tas d’allusions à des films ou des jeux emblématiques du genre !

 

Bonne semaine, merci d'être venus, à bientôt !

 



05/11/2010
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