Votre écrivain, ses romans, vos coups de coeur

Semaine du 9 juillet

Un amour de jeunesse, de Mia Hansen-Love.

Ca ressemble à un premier film, « de jeunesse » justement. Ni fait ni à faire, comme dirait ma grand-mère. L’histoire de l’amour fou d’une gamine de quinze ans, dont la fin l’amène au bord du suicide. Sa renaissance aux côtés d’un architecte (forçément génial), jusqu’au retour du bel amant, et la reprise de contacts et une interrogation : je reprends l’ancien, ou je garde le neuf... Bof ! Par une soirée pluvieuse, et avec un bouquin sous le coude pour les longueurs... En tout cas, les deux régions sont copieusement filmées (on sent le poids du cahier des charges !), et les Régions concernées ont dû apprécier.

 

Il n’est jamais trop tard, de Tom Hanks.

Avec Tom Hanks et Julia Roberts, tous les deux légèrement cabossés, et qui ont le bon goût de le reconnaître. S’ouvre pour eux – youpee ! – un nouvel espace amoureux, mais je suis gênée par le traitement du chômage, par dessus la jambe... Et je suppose qu’il faut voir, dans la « horde des scooters » une fine allusion à Easy Rider... Mais bon, les jeunes étudiants sont sympas, ça se laisse voir, bien qu’il eut pu nous épargner vingt bonnes minutes qui n’auraient pas manquées !

 

L’élève Ducobu, de Philippe de Chauveron.

Mon dieu, quelle bêtise crasse ! Je suppose que la seule raison d’être de cette... (je finirais bien par trouver) est d’offrir un boulevard au cabotinage ahurissant et vite lassant d’Elie Semoun. Grand bien lui fasse, tant pis pour moi qui, ayant promis dans une vie antérieure de cesser mon élitisme et de « tout voir », me trouve coincée dans ce cauchemar.

Léa, de Bruno Rolland.

Voilà une merveille. (Et je pèse mes mots). Il y a là une liberté, une authenticité, un culot rares. Une jeune fille, dont on apprend que la mère s’est tirée vers ses deux ans, que son père a ignorée au profit d’une carrière politique réussie, vit avec sa grand mère, atteinte d’Alzeimher. Elle réussit son entrée à Sciences Po, mais pour pourvoir à l’entretien de mamie en maison de retraite, elle se résigne à faire des danses « suggestives » et très dénudées dans un club très masculin. Le corps de la femme, décidement... Mais tout se retourne – et là est la question ! – lorsque, délivrée de cette obligation financière, elle continue son activité au détriment de ses cours, et donc de l’avenir qu’elle s’était choisi ( ?). On la voit partir, on ne sait où, on a peur pour elle, on voudrait la prendre dans ses bras.. mais elle est partie !

Ginette Garcin est hallucinante, en mamie Alzheimerisée...

 

3 fois 20 ans, de Julie Gavras.

Quel bonheur ! Merci, Julie...

L’âge arrive, c’est inéluctable, et c’est peut-être bien ainsi, laisser la place aux jeunes, non ? Je pense à Mark Twain qui disait (de mémoire) : « A la fin du monde, je voudrais être à Cincinatti, où il y a toujours vingt ans de retard ». Bref, un film sur la maturité, comment on s’y soumet, ou s’y prépare, ou on s’y résigne. Mais, est-ce bien raisonnable, à soixante ans, de se séparer de son compagnon de toujours ? Julie Gavras y répond. Isabella Rossellini, divine dans son dévoilement assumé, et William Hurt, fort séduisant, s’y collent. Merci à tous...

 

Switch, de Frédéric Schoendorffer.

Un polar français... tout y est, la machination est bien montée, les caractères affirmés, l’angoisse monte et pourtant... on n’arrive pas à entrer dans le truc. Pas d’empathie pour la jeune québecoise en butte à ce piège inextricable. Dommage... Avec Cantona en flic pris de doute, de jolis seconds rôles, et pourtant... c’est comme un écran entre nous et les personnages.

 

Bonne semaine à tous



16/07/2011
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