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Très bonne semaine du 16 mai 2011

Tree of live, de Terrence Malik

TOUT CA (battage médiatique planétaire) POUR CA (n'importe quoi philisophico-médiocre) !!!

Ben mes enfants, quelle Bérézina !  Après une première demi-heure de catastrophes naturelles, volcans, tornades et autres, on entame le gras du sujet : un jeune garçon se cherche entre un père rigoriste (ne m'appelle pas dad mais Father) jusqu'à la maltraitance, et une mère aimante. L'arrivée de deux frères lui fait toucher du doigt la fragilité de l'amour des parents. Il questionne Dieu le Père (pas moins !), on traîne sur les façons qu'ont trois garçonnets américains pour s'occuper au fond de leur cambrousse, et on finit par une sorte de délire mystique, où une foule se retrouve dans les friselis d'un bord de mer, le garçon devenu homme retrouve ses frères encore enfants, sa mère rencontre sa future compagne pour lui confier son fils...

J'entends bien qu'il y a là de la symbolique, de la poésie... mais je n'ai pas les codes !

Voilà deux heures et vingt minutes à passer par profits et pertes. Ca m'apprendra à écouter la pub...

 

La conquête, de Xavier Durringer.

Bravo ! D'abord, bien sûr, à Denis Podalydès, quelle leçon ! Il intègre parfaitement la posture, la gestuelle, le ton, le phrasé, le rythme... Les autres comédiens aussi, d'ailleurs. Le texte reprend tous les poncifs des discours de Sarko/Guéant. Quant au fond, ce n'est qu'une confirmation dont on se doutait depuis longtemps, au sujet des pratiques, des guégerres de ce monde politicard-là.  Quant aux haines recuites, aux chausse-trappes... Fou, fou, fou ! Mais on n'apprend rien de fondamental, pas de scoop là... Tant pis !

Gros malaise quand même : le « découvreur de talents » Dominique Besnehard, ici comédien, joue un jeu de rôle où il est censé porter la contradiction à Sarko en prévision du débat télé avec Ségolène Royal : or là, il la caricature méchamment, quand on sait qu'il la supportée pendant toute la campagne de 2007... Que ne ferait-on pour un cachet ! On sait que je n'aimais déjà pas tellement le personnage...

 

La valse des pantins, de Martin Scorcese.

Il voulait sans doute savoir s'il savait faire une comédie : il est fixé, c'est non ! Ou précisons qu'il n'apporte rien de plus qu'un autre quidam. Robert de Niro est déchaîné, face à un Jerry Lewis, qui, pour l'unique fois de sa vie, ne se permet pas de lever un sourcil... Etonnant et décapant sur les moeurs des shows télévisés US. Je ne doute pas que, comme pour le reste, dix ans après nous les avons eues en France !

 

Juste entre nous, de Rajko Grlic

Le titre dit tout ! En effet, on est « entre soi ». Le personnage principal, qu'une gueule incroyablement cabossée n'empêche pas de faire des ravages, doit faire un enfant par FIV à sa femme, mais n'entend pas pour autant délaisser sa maîtresse. Il aime toujours sa belle-soeur, navigue entre ses enfants dont il ne sait pas s'ils sont vraiment les siens... Le tout dans une atmosphère glauque, mais incroyablement réjouissante. Nous sommes à Zagreb, certes, mais surtout plongés dans ce microcosme amoureux et souffrant.

Bon film !

 

L'étrangère de Feo Aladag.

A l'heure où « l'intégration » est à la mode, voilà du grain à moudre. Ce drame – qui va très mal finir – met en scène une jeune femme turque qui s'est enfuie de chez son mari, une brute, avec son fils. Sa famille, à Hambourg, dont elle attendait son salut, la repousse, au nom de l'image qu'il faut donner à la communauté. Le film est d'une lenteur angoissante, l'issue inéluctable. Quel film, quelle puissance !

 

Le dilemme, de Ron Howard.

Pourquoi nous propose-t-on la chose comme une comédie ? Certes, il y a quelques gags, mais le fond est âpre, plutôt noir en fait. Deux amis ont une petite boîte de design automobile (il s'agit de vendre aux fabricants de voitures électriques la possibilité de ressentir, en conduisant, les effets d'antant : vibrations, ronflements du moteur...). Ils sont sur le point de signer un bon accord, lorsque l'un des hommes, célibataire impénitent qui se tâte pour savoir s'il va enfin épouser sa copine, découvre que son ami, marié lui depuis 20 ans, trompe sa femme. Il va y avoir un incroyable déballage de sentiments amers, forçément négatifs, forçément douloureux.

Une comédie ? Non, mais un bon film.

 

Bonne semaine à toutes et tous !

 

 

 



21/05/2011
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